Historique

Jusqu'en 1966, le village de Brugelette ne connaissait aucune mixité ni à l'école, ni au patro, ni dans les loisirs. Pendant les vacances d'été 1966 eu lieu une discorde entre les aînés du patro des garçons et l'abbé Billiau. Les jeunes se sentaient désoeuvrés et passaient leurs journées à ne rien faire sur la place au pied du monument. Heureusement Madame Dauby Edith le remarqua et mit tout en oeuvre pour remédier à ce problème.
Par l'intermédiaire de l'abbé Delcourt ancien vicaire de Brugelette devenu curé à Flobecq, elle avait eu connaissance d'une maison de Jeunes créée à Lessines par un prêtre l'abbé Terrin. C'est ainsi que fin 1966, Madame Dauby se rend à « La cave aux loups » à Lessines où elle rencontra l'abbé Terrin qui lui expliqua le fonctionnement. Debut 1967 des réunions furent organisées entre l'abbé Terrin et des parents Brugelettois curieux du projet ( Delbecq, Despinoy, Dautcour, Quievy, Deffernez, Thémont,...).
C'est l'abbé Terrin qui en voyant le Carmel et apprenant qu'il appartient à la famille Dauby, lance l'idée d'y créer la maison des Jeunes. Pendant les vacances de Pâques 1967, 8 jeunes se rendent à la maison des Jeunes de Lessines pour se renseigner sur le mode de fonctionnement, les activités organisées,... Ces 8 jeunes sont les fondateurs de la maison des Jeunes « Les Chardons » (Gilber Lagneau, Bernard Dautcour, André Deffernez, Jean-Claude Dauby, Hildegarde Maesen, Christiane Lebrun, Bernadette Quievy et Paule Thémont). Suite à cette visite, ils se lancent dans l'aventure et ouvrent un local à l'étage du carmel où ils se réunissent le dimanche après midi autour d'un bar fabriqué avec des caisses en bois. Ils consacrent leur samedi pour les travaux. Tout cela heureusement avec la bénédiction de leurs parents car le curé et d'autres parents ne décolèrent pas. Rapidement, kicker, table de ping-pong, four à émaux,... trouvèrent leur place et leurs utilisateurs.

C'est le 11/11/1967 que la première activité voit le jour. C'est une surboum intitulée « boum 14-18 » à cause du tollé causé par la date auprès des anciens combattants. Le 11 mai 1968 eut lieu la première représentation théâtrale « Les précieuses » de Labiche. Cette dernière fut un succès grâce au tour publicitaire que les jeunes des « Chardons » avaient fait à travers tout le village sur une remorque agricole, les villageois avaient déjà pu se rendre compte que ces jeunes n'avaient pas peur de relever les défis les plus fous.

Aucune démarche n'est faite pour obtenir des subsides et des animateurs. Chacun venait avec ses idées et sa bonne volonté (atelier émaux, théâtre, poésie, musique, kicker,...) la seule source de financement était le bar. C'est Monsieur Wattrin (trésorier) qui entame les démarches pour la reconnaissance officielle de la maison des jeunes. Ce sont eux (progressivement les fondateurs) qui ont permis l'agrandissement et le déménagement vers le 39, rue du moulin.

L'origine du nom « Les Chardons»

Hildegarede Maesen, en voyant les nombreux et énormes chardons qui envahissaient la cour du Carmel, eut l'idée du nom. Professeur d'arts plastiques, elle créa le dessin qui ornait le journal «le Chardonneret». La devise « Les chardons, qui s'y frotte, s'y pique » est venue de l'opposition de Mr le curé et d'une grande partie de la population au début.